Cette jeune française a conquit l’Amérique à l’entre-deux-guerres et a fini dans l’anonymat… Elle a dit : «Mon prince charmant était le cinéma.» Secrétaire de Léon Gaumont, à la vue du cinématographe – l’ invention des Frères Lumière – elle sent d’emblée le pouvoir narratif du cinéma et propose à son patron de tourner des historiettes scénarisées. Celui-ci la laisse s’amuser avec la caméra tant que cela n’empiète pas sur son travail de sténo-dactylo. C’est ainsi que naît un nouveau métier – cinéaste – et c’est une femme qui l’a créé. Elle a été par la suite propriétaire d’un studio de production, auteure et éditrice. Elle a exploité tous les styles (péplum, western, satire sociale…) et inventé des effets spéciaux encore utilisés de nos jours… et pourtant elle n’a pas récolté les lauriers de la gloire et a été effacée de l’histoire au profit de ses contemporains masculins.
